mercredi 30 juillet 2008

M a d e . i n . C h i n a


Jeux olympiques : rassemblement sportif où des hommes courent nus. Voilà la définition qu'une élève de 5° avait inscrite dans une de ses copies d'Histoire; une perle qu'un professeur nous avait rapporté.

Si l'on s'amuse de cette candeur, mêlée d'ignorance et d'innocence, le fait d'avoir donné à Pékin l'opportunité d'organiser les JO de 2008 ne fait pas sourire. De la pure connerie même. Alors qu'on justifiait le choix de la Chine en disant que ce serait pour le pays l'occasion de montrer au monde que son aura ne se limite pas au made in China et que les Droits de l'Homme sont universels, ces espoirs semblent déçus d'avance. Mais c'était prévisible...

Croire que le sport peut tout est un leurre: effacer les rancoeurs entre nations, renforcer la cohésion d'un Etat, remettre les brebis (ou dragons) égarées sur la « bonne voie » ne se fera pas en quelques mois, et encore moins sans l'implication de la communauté internationale ainsi que des principaux intéressés.

La vie était si simple avant. Les JO étaient juste un « rassemblement sportif où des hommes courent nus » (le corps huilé en plus, ce qui devait susciter chez certain(e)s un attrait soudain pour le penthatlon). Les rivalités entre cités étaient alors suspendues un temps et le serment olympique imposait des règles défendant de tuer son adversaire ou de chercher à le tuer;et punissant toute corruption d’arbitre ou d’adversaire du fouet (entre autres). Pour donner des coups de cravache on peut en effet faire confiance à la Chine...

Des naïfs croyaient que les JO était l'occasion que la Chine attendait pour se racheter de sa « mauvaise conduite » en matière de respect des Droits de l'Homme. Mais visiblement sans remords ni intention de modifier sa politique, le pays en profite plus pour imposer son credo. En guise de justification: respecter les libertés fondamentales est une idée occidentale...La Chine n'a pas besoin de soigner son image pour être la puissance qu'elle est devenue; et sait pertinemment que les donneurs de leçons sont les premiers à fermer les yeux lorsqu'ils y trouvent leur compte (cf la visite de Sarkozy en Chine, négociant des contrats mais n'ayant pas prononcé le mot « Droits de l'Homme »)...

Red Dany en pleurerait. Moi aussi.

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